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mercredi 19 mars 2014

La femme romaine



La vie des Romains est organisée par les hommes. Le rôle de la femme est avant tout de mettre au monde des enfants pour la famille, mais elle va  s'imposer progressivement dans la vie publique.

I Aspects juridiques
La femme, considérée comme mineure, reste toute sa vie soumise à une tutelle masculine.  Il s'agit toujours de l'autorité absolue du chef de famille qui a droit de vie et de mort sur tous ceux qui habitent sous son toit.
A partir du IIe siècle avant J.C., le pouvoir du père de famille est progressivement limité; la tutelle "légitime", affaiblie par les lois d'Auguste, sera complètement supprimée au IIe siècle après J.C.. Le mari peut répudier son épouse pour stérilité, tentative d'avortement, falsification des clés à condition de restituer la dot à la famille de celle-ci. Les femmes n'acquièrent le droit au divorce qu'au début de l'empire.

II Vie quotidienne

La "matrona"(mère de famille) doit se comporter en épouse soumise, rester à la maison pour filer et tisser la laine, activité qui symbolise les devoirs mais aussi la dignité de sa fonction.
Elle est en effet entourée d'honneurs, en tant que gardienne du foyer, et dotée d'un certain pouvoir à l'intérieur de la maison :
sur les servantes qu'elle dirige (le trousseau de clés est l'emblème de son pouvoir)
sur les jeunes enfants qu'elle a la charge d'éduquer et qui conservent pour elle un immense respect.
A partir de la fin de la République les femmes ont moins d'enfants, s'occupent de moins en moins de leur éducation et elles sont moins cantonnées à l'intérieur de la maison.
Au deuxième siècle avant J.C., elles manifestent dans la rue pour réclamer l'abrogation d'une loi d'austérité qui limitait leurs dépenses de toilette. Admises dans les banquets, plus instruites et cultivées qu'autrefois, elles participent de plus en plus à la vie mondaine, culturelle et politique de leur temps, même si elles n'ont pas le droit de vote ni celui de participer aux assemblées. Au premier siècle après J.C., Les Romains voient avec inquiétude les femmes envahir des terrains jusque-là réservés aux hommes : la littérature, les sports et même les sports de combat. Elles participent, surtout dans les milieux riches, au relâchement général des mœurs : elles rivalisent parfois de vulgarité avec les hommes dans les banquets, multiplient adultères et divorces.

III Les défauts des femmes pour les Romains
Pour les Romains ,certains défauts sont typiquement féminins :
- l'humeur changeante
- le manque de courage
- être bavarde et acariâtre

IV   L'héritage.
On hérite « du pater familias », le père de famille, uniquement quand on a été sous son contrôle. Ainsi les hommes n'héritent pas plus que les femmes.
Dans un mariage « avec la main » la femme hérite de son « beau-pater ».
Tous peuvent recevoir mais tous ne peuvent pas transmettre.  Mais elles peuvent écrire des testaments. Le successeur est l'héritier naturel.
Héritier = gens désignés volontairement, étranger à la succession naturelle. On ne peut pas tout leur donner. On peut choisir ses enfants, son mari mais comme s'ils étaient des étrangers.
Possibilité pour un « pater » de décharger, d'émanciper un ou des enfants. Ainsi l'enfant est déshérité, mais d'un autre coté il ne dépend plus que de lui même.
La famille proche: oncle, tante, grands parents = agnats = un réseau de « pater potestas » et ceux de l'alliance, les cognats.

V   Tutelle et liberté
Si une femme est sans « pater », on lui trouve un tuteur. Le « pater », dans son testament peut trouver un tuteur par avance. Une femme a toujours une autorité à laquelle obéir, sauf sous Auguste qui fait de nouvelles lois car il y a de moins en moins de femmes (mortalité très forte) et donc une crise de la natalité.
Ainsi toutes les femmes ayant trois enfants, à la mort de son pater, sera sans tutelle, elle sera son propre chef. De plus, elles possèdent déjà leur propre dot.


VI La venue des enfants.
Les femmes accouchent assises. Pendant la cérémonie, on regarde si l'enfant est handicapé ou mal formé (si oui, on le tue). Puis on décide de le garder ou de l'abandonner. On l'expose alors avec de quoi survivre dans un berceau pendant 24 heures. On le confie ainsi aux dieux. Parfois, il est recueilli par un couple stérile. Si on le garde, il faut le reconnaître ou pas. C'est la décision du père. Si le père prend l'enfant sur ses genoux (ingenu) il est alors légitimement reconnu.


VII  La maternité, un risque mortel.
Les Romains ont une très mauvaise connaissance de l'anatomie féminine (on pensait que l'utérus se déplaçait dans tout le corps). La mortalité infantile est très forte : 200 sur 1000 enfants de moins d'un an meurent. Et chez les femmes 50 pour 1000 meurent en accouchant. On pensait donc que l'accouchement était dangereux.
L'espérance de vie d'un Romain est de 30 ans. Mais les femmes mouraient souvent avant à causes des faibles connaissances médicales, les accouchements sans médecin (parfois une accoucheuse, mais moins formée que les hommes), les mariages précoces.
Chez les aristocrates, l'exigence de la virginité est très forte et elle doit être nubile (c'est-à-dire ne pas avoir ses règles car ils pensaient que si on a encore un hymen au moment des premières règles, le sang ne coulera pas). Cela permet aussi de commencer sa vie de femme sous la coupe du mari. Les grossesses précoces entraînent des fausses couches, des accouchements douloureux et elles meurent jeunes, vers 14-15 ans. Cela entraîne un manque de femmes.

VIII  Conséquences :
Il y a un manque dans la société. Au 1er siècle av JC, le problème s'est posé plusieurs fois  Il y a un réel problème personnel et un risque de révolte.
De plus, les familles abandonnent les enfants, surtout les filles à cause de la dot.
Pour régler le problème : une femme devait servir plusieurs hommes. On prête sa femme à un ami. On divorce et il la prend. Cela renforce les liens d'amitié et étend le réseau. Si l’ami est stérile, on divorce au début de la grossesse et on dit que l'enfant est de l'ami.
Cf. César a dissolue le mariage de sa fille Julie pour la donner à Pompée et rétablir les liens.
On ne tient pas compte des sentiments. Peuvent aussi éviter de faire trop d'enfants (pas plus de deux ou trois) = la continence c'est-à-dire contenir (≠ abstenir) : c'est un idéal de maîtrise, de l'homme qui contrôle son corps, qui ne cède pas aux pulsions. Mais un romain viril a des besoins donc il prend des maîtresses. Elles ne sont réprouvées que très peu. Pas de secret. Les femmes n'aiment leur mari (elles vivent juste en bonne entente), elles acceptent les maîtresses.

IX   L'éducation des enfants.
C'est la mère qui a en charge l'éducation morale et le père l'éducation civique. La mère doit être dure avec ses enfants et incarner la loi. Les hommes étant un peu détachés de cela, ils sont plus tendres.
Il y a un monde entre l'idéal de la vie de famille et la réalité. La loi sociale est plus importante que la loi biologique.



X Journée d'une femme romaine de la bonne société.

A) Le réveil.
Souvent, les époux font chambre à part. Elle se lève aux aurores. Les journées font toujours 12 heures, entre le lever et le coucher.
Le matin, l'homme se consacre au travail, ce qui le met en relation avec les autres.
Pour la femme, c'est un petit déjeuner léger, la coiffure, le maquillage et les vêtements.

B) La toilette.
La coiffure est très importante et très sophistiquée. Cela prend beaucoup de temps. Les cheveux sont toujours attachés. Le blond est pour les prostituées, les brunes pour les dames et le roux pour les esclaves. Le teint doit être blanc (grâce à de la craie).Les parfums sont solides. Les vêtements sont des sous-vêtements rudimentaires, la stola et la palla (genre de manteau).

C) L'après-midi.
Repas léger ; visites aux thermes ; le Colisée (sports, théâtre) ; recevoir les connaissances, les amis, les amants ; les activités domestiques, les finances ; les activités culturelles telles que la musique, le chant, la peinture...

D) La cena.
C'est le repas du soir, et c'est le seul véritable repas comme espace de sociabilité.


Charles et Rémy

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