La vie des Romains est organisée par les hommes. Le rôle de la femme
est avant tout de mettre au monde des enfants pour la famille, mais elle
va s'imposer progressivement dans la vie
publique.
I Aspects
juridiques
La
femme, considérée comme mineure, reste toute sa vie soumise à une tutelle
masculine. Il s'agit toujours de
l'autorité absolue du chef de famille qui a droit de vie et de mort sur tous
ceux qui habitent sous son toit.
A
partir du IIe siècle avant J.C., le pouvoir du père de famille est
progressivement limité; la tutelle "légitime", affaiblie par les
lois d'Auguste, sera complètement supprimée au IIe siècle après J.C.. Le
mari peut répudier son épouse pour stérilité, tentative d'avortement,
falsification des clés à condition de restituer la dot à la famille de
celle-ci. Les femmes n'acquièrent le droit au divorce qu'au début de l'empire.
II Vie quotidienne
La "matrona"(mère
de famille) doit se comporter en épouse soumise, rester à la maison pour filer
et tisser la laine, activité qui symbolise les devoirs mais aussi la dignité de
sa fonction.
Elle
est en effet entourée d'honneurs, en tant que gardienne du foyer, et dotée d'un
certain pouvoir à l'intérieur de la maison :
•
sur les servantes
qu'elle dirige (le trousseau de clés est l'emblème de son pouvoir)
•
sur les jeunes
enfants qu'elle a la charge d'éduquer et qui conservent pour elle un immense
respect.
A
partir de la fin de la République les femmes ont moins d'enfants, s'occupent de
moins en moins de leur éducation et elles sont moins cantonnées à l'intérieur
de la maison.
Au
deuxième siècle avant J.C., elles manifestent dans la rue pour réclamer
l'abrogation d'une loi d'austérité qui limitait leurs dépenses de toilette.
Admises dans les banquets, plus instruites et cultivées qu'autrefois, elles
participent de plus en plus à la vie mondaine, culturelle et politique de leur
temps, même si elles n'ont pas le droit de vote ni celui de participer aux assemblées.
Au premier siècle après J.C., Les Romains voient avec inquiétude les femmes
envahir des terrains jusque-là réservés aux hommes : la littérature, les sports
et même les sports de combat. Elles participent, surtout dans les milieux
riches, au relâchement général des mœurs : elles rivalisent parfois de
vulgarité avec les hommes dans les banquets, multiplient adultères et divorces.
III
Les défauts des femmes pour les Romains
Pour
les Romains ,certains défauts sont typiquement féminins :
-
l'humeur changeante
-
le manque de courage
-
être bavarde et acariâtre
IV L'héritage.
On
hérite « du pater familias », le père de famille, uniquement quand on a été
sous son contrôle. Ainsi les hommes n'héritent pas plus que les femmes.
Dans
un mariage « avec la main » la femme hérite de son « beau-pater ».
Tous
peuvent recevoir mais tous ne peuvent pas transmettre. Mais elles peuvent écrire des testaments. Le
successeur est l'héritier naturel.
Héritier
= gens désignés volontairement, étranger à la succession naturelle. On ne peut
pas tout leur donner. On peut choisir ses enfants, son mari mais comme s'ils
étaient des étrangers.
Possibilité
pour un « pater » de décharger, d'émanciper un ou des enfants. Ainsi l'enfant
est déshérité, mais d'un autre coté il ne dépend plus que de lui même.
La
famille proche: oncle, tante, grands parents = agnats = un réseau de « pater potestas » et ceux de l'alliance, les
cognats.
V Tutelle et liberté
Si
une femme est sans « pater », on lui trouve un tuteur. Le « pater », dans son
testament peut trouver un tuteur par avance. Une femme a toujours une autorité
à laquelle obéir, sauf sous Auguste qui fait de nouvelles lois car il y a de
moins en moins de femmes (mortalité très forte) et donc une crise de la
natalité.
Ainsi
toutes les femmes ayant trois enfants, à la mort de son pater, sera sans tutelle,
elle sera son propre chef. De plus, elles possèdent déjà leur propre dot.
VI
La venue des enfants.
Les
femmes accouchent assises. Pendant la cérémonie, on regarde si l'enfant est
handicapé ou mal formé (si oui, on le tue). Puis on décide de le garder ou de
l'abandonner. On l'expose alors avec de quoi survivre dans un berceau pendant
24 heures. On le confie ainsi aux dieux. Parfois, il est recueilli par un
couple stérile. Si on le garde, il faut le reconnaître ou pas. C'est la
décision du père. Si le père prend l'enfant sur ses genoux (ingenu) il est alors légitimement
reconnu.
VII La maternité, un risque mortel.
Les
Romains ont une très mauvaise connaissance de l'anatomie féminine (on pensait
que l'utérus se déplaçait dans tout le corps). La mortalité infantile est très
forte : 200 sur 1000 enfants de moins d'un an meurent. Et chez les femmes
50 pour 1000 meurent en accouchant. On pensait donc que l'accouchement était
dangereux.
L'espérance
de vie d'un Romain est de 30 ans. Mais les femmes mouraient souvent avant à
causes des faibles connaissances médicales, les accouchements sans médecin
(parfois une accoucheuse, mais moins formée que les hommes), les mariages
précoces.
Chez
les aristocrates, l'exigence de la virginité est très forte et elle doit être
nubile (c'est-à-dire ne pas avoir ses règles car ils pensaient que si on a encore
un hymen au moment des premières règles, le sang ne coulera pas). Cela permet
aussi de commencer sa vie de femme sous la coupe du mari. Les grossesses
précoces entraînent des fausses couches, des accouchements douloureux et elles
meurent jeunes, vers 14-15 ans. Cela entraîne un manque de femmes.
VIII Conséquences :
Il
y a un manque dans la société. Au 1er siècle av
JC, le problème s'est posé plusieurs fois
Il y a un réel problème personnel et un risque de révolte.
De
plus, les familles abandonnent les enfants, surtout les filles à cause de la
dot.
Pour
régler le problème : une femme devait servir plusieurs hommes. On prête sa
femme à un ami. On divorce et il la prend. Cela renforce les liens d'amitié et
étend le réseau. Si l’ami est stérile, on divorce au début de la grossesse et
on dit que l'enfant est de l'ami.
Cf.
César a dissolue le mariage de sa fille Julie pour la donner à Pompée et
rétablir les liens.
On
ne tient pas compte des sentiments. Peuvent aussi éviter de faire trop
d'enfants (pas plus de deux ou trois) = la
continence c'est-à-dire contenir (≠ abstenir) : c'est un idéal de maîtrise,
de l'homme qui contrôle son corps, qui ne cède pas aux pulsions. Mais un romain
viril a des besoins donc il prend des maîtresses. Elles ne sont réprouvées que
très peu. Pas de secret. Les femmes n'aiment leur mari (elles vivent juste en
bonne entente), elles acceptent les maîtresses.
IX L'éducation des enfants.
C'est
la mère qui a en charge l'éducation morale et le père l'éducation civique. La mère
doit être dure avec ses enfants et incarner la loi. Les hommes étant un peu
détachés de cela, ils sont plus tendres.
Il
y a un monde entre l'idéal de la vie de famille et la réalité. La loi sociale
est plus importante que la loi biologique.
X
Journée d'une femme romaine de la bonne société.
A) Le réveil.
Souvent,
les époux font chambre à part. Elle se lève aux aurores. Les journées font
toujours 12 heures, entre le lever et le coucher.
Le
matin, l'homme se consacre au travail, ce qui le met en relation avec les
autres.
Pour
la femme, c'est un petit déjeuner léger, la coiffure, le maquillage et les
vêtements.
B) La toilette.
La
coiffure est très importante et très sophistiquée. Cela prend beaucoup de
temps. Les cheveux sont toujours attachés. Le blond est pour les prostituées,
les brunes pour les dames et le roux pour les esclaves. Le teint doit être
blanc (grâce à de la craie).Les parfums sont solides. Les vêtements sont des
sous-vêtements rudimentaires, la stola et la palla (genre de manteau).
C) L'après-midi.
Repas
léger ; visites aux thermes ; le Colisée (sports, théâtre) ; recevoir les
connaissances, les amis, les amants ; les activités domestiques, les finances ;
les activités culturelles telles que la musique, le chant, la peinture...
D) La cena.
C'est
le repas du soir, et c'est le seul véritable repas comme espace de sociabilité.
Charles et Rémy
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