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mercredi 19 mars 2014

Les funérailles



• Chez les riches, l'incinération est de règle (jusqu'au siècle des Antonins) ; pour les affranchis et les esclaves incinérés, les grandes familles font édifier des columbaria, vastes bâtiments à niches où sont déposées les urnes funéraires.

• Les pauvres, voués jusqu'alors à la fosse commune, se groupent en associations (collegia funeralia)



 
Bas-relief représentant des funérailles

Chez les patriciens :  Les riches avaient droit à des enterrements plus raffinés. Outre la période d'exposition plus longue, les rites étaient accompagnés par des musiciens, des pantomimes, des pleureuses, des danseurs. Les membres de la famille qui avaient suivi une carrière dans la magistrature s'habillaient en tenue officielle et suivaient en char avec leurs chevaux publics. Le cortège conduit par un dissignator assisté d'un accensus conduisant des licteurs vêtus de noir, se déplaçait de la maison au forum par les rues principales de la ville. Au forum, on maintenait la civière ou lit de parade du défunt droit et on prononçait le laudatio funerbris (éloge funèbre). Les incinérations pouvaient avoir lieu dans des champs privés, près de tombeaux privés.



Chez les plébéiens : Pour les plus pauvres, le cortège était conduit par un croque-mort (vespillones) qui plaçait le cadavre sur un brancard. Des rituels étaient effectués sur la tombe. La famille y déposait des offrandes de nourriture et de boissons. Puis, « un déjeuner funèbre » avait lieu sur l'emplacement même du bûcher. Après les « Neuf jours de douleur », la famille exécutait le novendiale sacrificium (neufs jours de sacrifice), puis de retour à la maison consommait un autre repas (cena novendialis).

Urne funéraire


Chez les empereurs romains (et leur famille) : Le deuil dynastique se met en place sous l'Empire Romain (de -27 à 476) : la mort d'un membre de la famille impériale est toujours un événement à Rome. Les funérailles sont publiques et représentent un moment d'unanimitas (d'unanimité) autour du prince. Le cortège est formé des sénateurs et des magistrats. Si l'empereur avait commandé des armées, ses soldats le suivaient, armes tournées vers le sol. Les esclaves portaient les dépouilles prises aux ennemis, les étendards et les couronnes triomphales. Les joueurs de flûte, les pleureuses (praeficae), des acteurs portant les masques des ancêtres et un bouffon imitant le défunt suivaient. Avant l'incinération, on pouvait séparer une partie du corps (un doigt en général) que l'on enterrait, selon le rite de l'os resectum. L'apothéose est le rite le plus honorifique de la religion romaine : elle fait de l'empereur un dieu. Elle est accordée ou refusée par le Sénat romain. La première serait celle de Romulus, mystérieusement disparu sur le Champ-de-Mars, à Rome. Inversement, la damnatio memoriae (damnation de la mémoire) qui est une condamnation infamante, est décidée par le Sénat pour les mauvais empereurs. Les funérailles étaient suivies d'une période de neuf jours de deuil public. La fin de cette période était marquée par des jeux funèbres, des banquets ou encore des sacrifices. Les proches pouvaient quant à eux garder le deuil plusieurs mois durant lesquels ils s'abstenaient de toute fête et portaient la toge sombre.

 
Les tombaux : Les Étrusques pour les plus riches tout du moins, construisaient des tombeaux raffinés dans lesquels ils se faisaient enterrer, en couple, avec des cercueils de pierre où ils étaient représentés allongés et détendus en banqueteurs (pose semisdraiata). Les Romains riches ont également construit des tombeaux raffinés et monumentaux (parfois curieusement formés, par exemple une pyramide, ou un cylindre, comme celui de Caecilii Metelli). Le mausolée d'Auguste et le mausolée d'Hadrien sont de bons exemples de tombeaux monumentaux d'empereurs romains. Les cimetières se trouvaient sur les routes en dehors des villes. Les Scipions, une des familles les plus importantes et les plus puissantes de Rome, ont maintenu leurs tombeaux de famille sur la Voie Appienne pendant plusieurs siècles.
Mausolée d'Auguste à Rome


 Emilie et Lisa

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